Pour les Fêtes de fin d’année, alors qu’une 5e vague de pandémie déferle, les familles vont se retrouver pour des moments de convivialité et de partage intergénérationnels, autour de bons petits plats.
Se restaurer, se nourrir, manger, s’alimenter… Ces gestes de subsistance sont aussi des actes culturels, de partage et de transmission. Les amitiés, les solidarités, naissent en partageant un repas. À table, en découvrant des goûts et des saveurs, ont fait société humaine.
L’alimentation, ses qualités sanitaires et gustatives, sa quantité, ses modes de production et de distribution, l’agriculture, ses coûts, et les prix à la consommation, sont au cœur des enjeux du monde.
Et les signaux sont au rouge. Les bouleversements climatiques ont entraîné des catastrophes naturelles qui ont réduit massivement les récoltes à l’échelle mondiale. Sur la planète, un tiers de l’humanité vit déjà en insécurité alimentaire. Des famines menacent les populations de certains continents.
En France, dans les villes, des milliers d’étudiants ont recours aux distributions alimentaires. Dans certains quartiers, des familles réduisent leur budget pour nourrir leurs enfants. Dans les campagnes, les associations de solidarité parcourent les petites routes pour venir en aide aux plus démunis et distribuer des aliments de base.
L’accès à une alimentation de qualité, en quantité suffisante, soulève la question du montant des salaires et des pensions de retraites. Le niveau des prix de l’alimentation, et des coûts de productions agricoles, soulève la question de la juste rémunération des paysans.
La souveraineté alimentaire des peuples est attaquée de toute part, à la fois par les dérèglements climatiques, les tensions spéculatives sur les marchés mondiaux des matières premières, et la mise en concurrence des agricultures et des paysans.
C’est le thème central du nouveau numéro de La Terre : restaurer la souveraineté alimentaire des peuples et des nations pour garantir une sécurité alimentaire mondiale.
Nourrir l’humanité sans épuiser les sols et les ressources naturelles exige de repenser les modes de productions agricoles, de distribution et de consommation.
Afin d’y parvenir, Patrick Le Hyaric appelle dans son éditorial de La Terre, à « une négociation internationale, sous l’égide des structures de l’ONU, et non sous l’autorité de l’organisation mondiale du commerce, pour un commerce plus juste et équitable aux services de tous les êtres humains ».
Pour comprendre les enjeux de la souveraineté alimentaire
Retrouvez le dossier spécial de La Terre – Chez les marchands de journaux et en commande en ligne
- Souveraineté alimentaire : comprendre la débâcle pour envisager la reconquête, par Léa Lugassy
- Quand le libre échange affame les pays du Sud et Depuis 60 ans, l’emploi agricole européen sacrifié sur l’autel du productivisme, par Jonathan Dubrulle
- À La Rabinière, la cohérence se cultive à plusieurs, par Olivier Morin
- « L’enjeu alimentaire doit être au cœur des politiques agricoles », rencontre avec Nicolas Girod, porte-parole national de la Confédération paysanne
- « Il faut rendre la place aux paysans », par Jean-Claude Waillez, secrétaire national du MODEF
- Vers des « closes miroirs », par Yannick Fialip, membre du bureau et président de la commission économie de la FNSEA.
- « L’industrie et la grande distribution se financent en partie sur les agriculteurs », rencontre avec Jocelyne Hacquemand, secrétaire de la fédération nationale agroalimentair et forestière CGT,
- « La plupart de ceux qui souffrent de la faim dans le monde sont en fait des paysans », rencontre avec Aurélie Trouvé.
Image Congerdesign / Pixabay
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