Sécheresse et fortes chaleurs ont donné un coup d’accélérateur à la décapitalisation, tant en élevage laitier qu’allaitant. Le recul du cheptel allaitant s’est encore accéléré en début d’été. Au 1er août, le nombre de vaches allaitantes présentes en France était en recul de -3,1 % par rapport à 2021. La décapitalisation qui dure maintenant depuis la fin 2016 a affecté les abattages. Les conditions caniculaires et sèches de l’été ont limité la pousse de l’herbe et incité certains éleveurs laitiers à ajuster le cheptel. Ainsi, le nombre de vaches laitières était en chute de – 1,8 % par rapport au 1er août 2021.
Les prix à la production ont légèrement augmenté mais ils ne couvrent pas les coûts de production. L’Institut de l’élevage (Idele) a mis à jour les indicateurs de référence « coût de production et prix de revient » pour les gros bovins de type à viande. Selon les catégories d’animaux et les systèmes de production, les prix de revient des producteurs augmentent entre 5 et 9 % au premier semestre de 2022 par rapport au semestre précédent. L’indice des prix des aliments achetés était supérieur de 28 % par rapport à 2021 et 44 % par rapport à 2020, celui des énergies et lubrifiants + 56 % par rapport à 2021 et 97 % par rapport à 2020 et celui des engrais et amendements de + 86 % par rapport à 2021 et + 135 % par rapport à 2020.
Il est urgent de sauver l’élevage, le MODEF propose :
- Un prix plancher d’achat pour chaque production agricole. Ce prix plancher tient compte de l’évolution des coûts de production en fonction des bassins de production et des revenus des producteurs de chaque filière agricole,
- L’application de l’article 23 de la loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux qui prévoit qu’un coefficient multiplicateur entre le prix d’achat et le prix de vente des fruits et légumes périssables peut être instauré en période de crises conjoncturelles définies à l’article L. 611-4, ou en prévision pour toutes les productions agricoles,
- Des avances de trésorerie à taux zéro auprès des banques,
- Une prise en charge des cotisations sociales pour les éleveurs,
- D’imposer aux produits agricoles importés les mêmes règles et normes que celles de la production française,
- Promouvoir les produits français : La restauration collective représente un débouché pour les producteurs français de 3 milliards d’euros de repas par an soit environ 7 milliards d’euros d’achats,
- Un meilleur étiquetage de l’origine des produits alimentaires lisible par les consommateurs.
Image by Peggy und Marco Lachmann-Anke from Pixabay.
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