Pourquoi aucun chef d’État ne s’est rendu à la conférence sur la biodiversité qui vient de se terminer à Montréal ?
Un grand journal a titré « Macron tente de profiter de l’effet Coupe du monde ».Le pire de la politique est dans cette phrase. Quand, enfin, un chef d’État français se préoccupera-t-il autant des grands équilibres de la planète ? Pourquoi deux voyages à Doha, pour se montrer à l’occasion de la formidable épopée des Bleus, et aucun déplacement à cette conférence majeure pour préserver la vie sur Terre ?
Cette conférence a établi un diagnostic sérieux sur la réduction de la biodiversité. Un certain nombre d’engagements y ont été pris pour notamment la réduction des pesticides, de certains engrais, pour mieux traiter les eaux usées, pour diminuer de moitié les gaspillages de nourriture.
Cependant, la plupart de ces orientations ne sont pas contraignantes, même s’il est décidé d’un cadre de suivi de la mise en œuvre des décisions, plus précises et claires.Ajoutons que les pays du Sud, qui renferment le plus de biodiversité sur leurs territoires, doivent être considérablement plus aidés. Les crédits décidés à cet effet restent loin des 100 milliards de dollars envisagés un temps.
L’égoïsme capitaliste a fait son œuvre. Pourtant, sur cet enjeu aussi, de multiples actions, initiatives sont prises par des collectivités locales, des élus locaux et des parlementaires, des paysans, des pêcheurs, des aquaculteurs, expérimentant de nouvelles solutions protégeant et restaurant la nature et sa biodiversité. Le magazine La Terre y consacrera un numéro hors-série à la mi-février.
Image by Gerd Altmann from Pixabay.
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