Ce projet de loi est un recul social pour les travailleuses et travailleurs de la terre, encore plus pour les plus fragiles, les femmes touchent des petites pensions agricoles et seront obligées de travailler plus afin de bénéficier d’une retraite à taux plein. Il va à l’encontre des aspirations de mieux vivre de l’ensemble de la population.
« Avec la réforme proposée par le gouvernement, la pension de retraite pour une carrière complètement cotisée au SMIC ne pourra être inférieure à 85 % du SMIC net, soit environ 1 200 € brut par mois ». Le MODEF souhaite dénoncer l’escroquerie qui se cache sur « la garantie d’une retraite décente à 1 200 € brut ». En effet, nos paysans, nos aides familiaux, nos conjointes et conjoints d’exploitants ne pourront pas bénéficier de cette revalorisation à cause de la faiblesse des revenus agricoles. Pour rappel, 18 % des ménages agricoles vivent sous le seuil de pauvreté.
Mais comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement poursuit dans la voie de l’ultralibéralisme en engageant une nouvelle réforme des retraites qui vise à allonger la durée de cotisations obligatoire à 43 ans pour pouvoir partir en retraite à taux « plein » et le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Pour le MODEF tout nouvel allongement de la durée de cotisations et de départ d’âge légal sur les retraites tels qu’envisagés par le gouvernement est intolérable.
Le niveau des pensions de retraites agricoles est le plus bas de toutes les catégories sociales et bien en dessous du seuil de pauvreté malgré la revalorisation des lois CHASSAIGNE 1 et 2. Le MODEF revendique :
Une retraite à hauteur du SMIC net,
La suppression de la CSG et du RDS sur la partie des pensions inférieures à 85% du SMIC brut,
Le passage du taux de la pension de réversion de 54 à 74 %,
De revenir à une retraite à 60 ans avec une durée de cotisations à 37,5 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Le MODEF appelle à se mobiliser massivement le mardi 31 janvier pour dénoncer cette réforme injuste et demande son retrait.