Dimanche 29 septembre 2024 à 11h de la gare RER D Villiers-le-Bel/Arnouville/Gonesse jusqu’au Triangle
Quoi qu’en disent M. Blazy, maire de Gonesse, M. Doll, maire d’Arnouville et président de la communauté d’agglomération Roissy-pays de France, Mme Cavecchi, présidente du département du Val d’Oise (95) et Mme Pécresse, présidente de la région IDF, les terres du triangle de Gonesse sont inestimables parce que:
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elles sont exceptionnellement fertiles :
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elles apportent de la fraîcheur lors des canicules ;
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elles absorbent les eaux de pluie et évitent les inondations ;
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elles sont un havre de biodiversité (faune et flore) ;
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elles sont un potentiel de terres nourricières pour les quartiers populaires
des alentours.
Une majorité démocratique s’est clairement exprimée pour que :
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la gare de la ligne 17 Nord prévue sur le Triangle ne voit pas le jour ;
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la cité scolaire soit implantée là où se trouvait l’hôpital de Villiers-le-Bel
et pas sur le Triangle ;
•
les terres du Triangle soient intégralement préservées.
Cette expression démocratique a pris plusieurs formes :
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une pétition exclusivement papier signée par 1328 riverain·e·s du Triangle au mois d’octobre 2023 et remise en main propre au Ministère de l’Éducation nationale et
à M. Jean-Philippe Dugoin-Clément, Vice président du conseil régional ÎdF
et président du CA de Grand Paris aménagement ;
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la Cour des comptes propose l’abandon de la ligne 17 Nord en raison de son coût exorbitant au regard de son peu d’utilité (voir la une du Parisien 95 du 20/5/24) ;
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la commission d’enquête du SDRIF « considère que les travaux en cours sur les lignes 17 et 18 n’excluent pas une évaluation de la faisabilité de leur arrêt à un point d’achèvement optimum, compte tenu des enjeux nouveaux résultant de l’abandon du projet Europacity et des objectifs du SDRIF E de protection de terres agricoles exceptionnellement fertiles. » (rapport page 81 du volume 3) ;
•
la revue universitaire de géographie, Hérodote, porte un jugement sévère sur le prolongement de la ligne 17 Nord accusée de détruire des terres agricoles fertiles, sans réelle contrepartie (n° 193, 2è trimestre 2024 intitulé « Géopolitique du Grand Paris »).
En dépit de ces expressions diverses et démocratiques, le chantier sur le triangle
de Gonesse suit inlassablement son cours mais rien d’irréversible n’a encore été
commis. Rien n’est encore sorti de terre. Il est encore temps d’arrêter la
bétonisation des terres.
Dans ce contexte, Bernard Loup, président du Collectif pour le triangle de
Gonesse (CPTG), explique que « les terres du Triangle ne sont pas une zone
vide à combler et à anéantir sous une coulée de béton dans le seul but de remplir
les poches des grandes entreprises du BTP. L’intérêt public doit passer avant les
intérêts privés. »
Bernard Loup ajoute que « les élèves ne doivent pas être les otages des
bétonneurs, que le maître d’ouvrage de la cité scolaire a l’obligation politique de
saisir la Commission nationale du débat public (CNDP ) afin que la possibilité
de la construire sur la friche de l’ancien hôpital de Villiers-le-Bel soit étudiée
démocratiquement sachant qu’il serait cohérent qu’un équipement public – l’hôpital soit remplacé par un autre équipement public – la cité scolaire. » Bernard Loup conclut en rappelant que « la seule raison d’être de cette cité scolaire
est de remplir la ZAC attenante à la gare prévue sur le Triangle car, depuis
l’abandon du méga-complexe commercial Europacity en 2019, la ZAC reste
désespérément vide de sorte que la gare se trouve littéralement en plein
champ, loin de toute habitation ou d’activités et donc inutile. »
Dans ces conditions, le CPTG appelle à marcher de la gare RER D Villiers-le-
Bel/Arnouville/Gonesse jusqu’au Triangle.