Le député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, demande au ministre de l’Agriculture de stopper le processus de vente de ce domaine historique d’AgroParisTech.
Le 16 mars dernier, 200 étudiants ont engagé une action de blocage du campus de Thiverval-Grignon, dans les Yvelines. Ils se mobilisent contre la procédure de privatisation lancée par l’État de ce domaine historique d’AgroParisTech, Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement, haut lieu de la formation des agronomes depuis deux siècles.
750 personnes travaillent sur le campus AgroParisTech/INRAE de Grignon, dédié depuis bientôt 200 ans à l’enseignement et à la recherche en agronomie. Plus de 10 000 ingénieurs agronomes vivants y ont été formés.
L’école doit déménager d’ici 2023 sur le site de Paris-Saclay. Pour cela, l’État a lancé, le 16 mars 2020, un appel à projet en vue de la cession du Domaine de Grignon, dont les offres finales ont été déposées le 26 mars dernier.
Quatre candidats au rachat doivent en remettre prochainement leur offre finale. Parmi les quatre finalistes, figurent le groupe Altarea, Grand Paris Aménagement (GPA) et la SAS Grignon 2026, émanation de Grignon 2000. Cette association regroupe des anciens élèves et des « amis » de Grignon. Son projet établi en partenariat avec la communauté de communes « Coeur d’Yvelines », basé sur le thème de l’agroalimentaire vise à éviter que ce haut lieu historique de la recherche et de la formation agroalimentaire française ne bascule entre les mains d’intérêts privés.
Le 7 avril dernier, le député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne a interpellé le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation pour demander « que soit interrompu le processus de privatisation du Domaine de Grignon pour que soit élaboré dans la concertation un projet à la hauteur de ce bien commun de l’agroécologie et de la biodiversité. »
André Chassaigne a apporté son soutien à la contestation de cette vente « amplifiée par la faiblesse de la procédure de vente, son manque d’ambition autre que le revenu financier attendu, sa confidentialité dont l’absence complète de dialogue avec les acteurs collectifs. »
Pour le député : « Les revendications des étudiants, auxquels s’allient des personnels de l’école, rejoignent celles des collectivités élues, locales ou régionales, de bon nombre d’associations et d’organisations. Tous demandent un vrai projet pour Grignon, basé sur l’intérêt général et préservant l’unité du domaine. Ils rejettent la perspective d’un allotissement en centaines de logements avec un éclatement de l’unité de ce bien commun. »
Lire la question écrite d’André Chassaigne
AgroParisTech
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