La troisième édition du Salon qui devient « Verts de Terre, le salon de l’Agriculture Paysanne et de l’Alimentation de la Loire « , aura lieu les 9 et 10 septembre 2023 au parc Joseph Sanguedolce (Puits Couriot, Musée de la mine) à Saint-Étienne, pour la première fois sur tout un WE.
La thématique principale de l’édition 2023 est « le combat et les propositions pour que chacun-e- puisse choisir son alimentation et la façon de la produire ». Marrainé par Bénédicte BONZI, docteure en anthropologie sociale, auteure de « La France qui a Faim – Le don à l’épreuve des violences alimentaires ».
Comme pour les deux premières éditions, les paysan.ne.s, structures associatives ou coopératives et près de 100 bénévoles investiront l’espace du parc Joseph Sangueldoce pour proposer au grand public des expositions, animations, groupes musicaux, repas paysans, et conférences, tables rondes, ateliers, dans une ambiance chaleureuse !
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Le Salon Verts de Terre a pour but de faire connaître l’Agriculture Paysanne de la Loire, de réfléchir à son avenir ainsi qu’à notre alimentation, à la façon de la produire, et la possibilité pour toutes et tous de la choisir. C’est un rendez-vous majeur des événements gravitant autour de ce projet. Il a pour ambition de promouvoir une agriculture soucieuse du bien-être des consommateurs.trice.s, des générations futures, de notre environnement, mais également du bien-être des animaux et des paysan.nne.s. C’est une véritable source d’informations sur les différents moyens existants pour consommer local (circuit-courts, supermarchés coopératifs, etc..).
En France, dans ce pays riche où l’agriculture se veut productiviste et exportatrice, la précarité alimentaire s’aggrave : 8 millions de personnes doivent recourir à l’aide alimentaire, 12 millions sont en insuffisance alimentaire soit 22% des foyers (Ansess-INCA3).D’un côté des paysans qui sombrent dans la pauvreté malgré un lourd labeur avec un suicide tous les deux jours, de l’autre, depuis le confinement, 40% de la population insatisfaite de son alimentation, Et aujourd’hui les consommateurs les plus pauvres, déjà contraints avant la crise d’acheter des produits bas de gamme, sont davantage touchés par la hausse des prix des denrées de première nécessité largement alimentée par la spéculation. L’aide alimentaire, seule réponse apportée, est devenue structurelle mais ne permet absolument pas d’assurer le droit à l’alimentation pour toutes et tous. L’impossibilité d’accéder à une nourriture choisie est une violence inouïe qui s’exerce contre les plus pauvres et aussi contre les bénévoles des associations qui gèrent les aides et dons de nourriture. Mondialisé et industriel, notre modèle agricole et alimentaire dominant développe la précarité alimentaire et participe au désastre écologique en cours.
La justice sociale et le respect de la dignité de chacun.e exigent d’inventer une autre manière de s’organiser. Comment avancer vers le droit à l’alimentation en modifiant le modèle agro industriel ? Comment prendre le pouvoir sur notre alimentation et le système alimentaire pour faire sortir la nourriture des circuits de la spéculation et de la recherche du profit ? En liaison avec des paysans, plusieurs initiatives, expérimentations, sont en cours sur l’agglomération stéphanoise. Depuis 2019, des citoyens et des organisations paysannes, écologiques, caritatives, sociales, etc… ont initié une dynamique de réflexion autour d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA) en repartant des principes initiaux du régime général de sécurité sociale, pour trouver une solution globale au problème de la précarité alimentaire tout en respectant le vivant.
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